GSI Pontivy (CFA) - Plouvorn (DSE) (6-1) Un 32e en cadeau de Noël.
79e
minute: alors que Plouvorn vient de réduire le score, Christophe Salaun
a l'occasion d'égaliser sur cette frappe qui sera finalement bien
détournée par le gardien pontivyen, Kodjovi Obilalé. Les Finistériens
viennent de laisser passer leur chance. Photo Jean René
La GSI n'est pas tombée dans le piège que l'équipe de Plouvorn,
au demeurant excellente, voulait lui tendre. Aussi, malgré beaucoup de
difficultés, les Gésistes disputeront, en janvier, un septième 32e de
finale.
Séquence
fair-play au coup de sifflet final, alors que les Finistériens
remerciaient leurs nombreux supporters pour leur soutien sans faille
tout au long des quatre-vingt-dix minutes: les Pontivyens, pas entrés
aux vestiaires, attendaient l'équipe de Plouvorn pour lui faire une
haie d'honneur qu'elle avait vraiment méritée.
Quelques minutes de stress
Ensuite, la joie se lisait, bien évidemment, sur les visages
morbihannais, sans toutefois une ivresse délirante malgré quelques
bulles de champagne. Cette rencontre, le président Le Mestre l'avait
vécue avec de la tranquillité jusqu'à la 75e minute (réduction du score
de Salaün), puis quelques minutes de stress (ses joueurs semblant un
peu en dedans, Plouvorn pouvait en profiter) mais le penalty transformé
par Bray ôtait tout suspense. «C'est exact», disait le président Le
Mestre, «Plouvorn a de la qualité mais nous le savions avant de
disputer ce huitième tour, cependant la qualification est là avec ce
32e. C'est ce qui compte! Pour le tirage, évoluer à domicile bien sûr,
tout en espérant que le souhait de ma fille soit exaucé: elle aimerait
avoir Bordeaux comme adversaire... Cela me convient parfaitement même
si la réception de Guingamp, le tenant de cette coupe de France, aurait
un côté très sympathique. Vraiment, la fête du football breton!» Alain
Le Dour, quant à lui, analysait avec lucidité ce huitième tour: «En
deuxième période, notre problème venait du fait que l'on n'arrivait
plus à s'imposer dans le milieu du terrain. Donc, on perdait trop
rapidement le ballon et il y avait danger. D'où la nécessité d'opérer
un choix tactique a été bénéfique avec cette qualification à la clé».
Sentiment du devoir accompli
Chez les joueurs, le sentiment du devoir accompli était de mise: «Vous
savez», précisait Rudy Christophe, «on savait au repos, malgré nos deux
buts d'avance, que Plouvorn n'allait rien lâcher. C'est la marque de
fabrique des formations finistériennes. De toute façon, on n'a pas pris
du tout ce match à la légère. On a même oublié la pression du résultat.
Nous étions favoris mais on était bien placé pour savoir qu'en coupe de
France, les surprises sont très nombreuses. Après, on a su, je crois,
faire la différence dans les duels pour s'échapper définitivement même
si Plouvorn a eu la possibilité d'égaliser». Edern Guyader, qui va
disputer un deuxième 32e de finale d'affilée, et Jonathan Toulliou,
enfin, partageaient la même analyse: «On n'a pas réalisé une grosse
prestation mais on a décroché la qualification. Pour la suite, moi
j'aimerais continuer l'aventure», déclare Guyader. Jonathan Toulliou,
lui, savoure ce 32e de finale avec si possible, dit-il, «un match au
Faubourg de Verdun». La réponse ce lundi, à Rennes, à midi, dans les
mains notamment de Daniel Rodieghero, ancien vainqueur, avec le Stade
Rennais, de la coupe de France en 1965!
Le Télégramme tout suir la coupe de France ICI
C'est le septième 32e de finale de son histoire que la GSI va
disputer en janvier. En effet, en seize ans, les «Vert et Blanc» ont
affronté, en 1993, Guingamp; en 1994, Auxerre; en 1996, Trélissac; en
2000, Brest; en janvier2005, La Montagne; en janvier2007, La Vitréenne.
Fabrice Péru, Gwénaël Havart, Rudy Christophe sont les trois
rescapés du précédent 32e joué en janvier2007, devant La Vitréenne. La
GSI s'était imposée 1 à 0. Cette saison-là, son parcours en coupe de
France s'était achevé en 16e de finale face à Montceau-les-Mines.
TONY DA COSTA, LE GÉSISTE, ET ORLANDO DA COSTA, LE PLOUVORNÉEN, malgré
un nom identique, n'ont absolument aucun lien de parenté. Cela met fin
à la rumeur qui circulait samedi soir au Faubourg de Verdun, selon
laquelle ils étaient cousins, voire, pour certains, des frères.
Jonathan Toulliou et Mickaël Tisonont
également connu un 32e de finale récemment, en janvier2005. À l'époque,
ils portaient le maillot de l'US Montagnarde. Ils avaient éliminé la
GSI Pontivy 2 à 0.