DSR/ Le temps joue pour Plouvorn
Date de publication : Feb 10, 2012 6:2:6 AM
Dimanche, pendant que Landi essaiera de remporter sa 2e victoire du côté de la Légion Saint-Pierre, Plouvorn (B) tentera de préserver son invincibilité chez le Cob Saint-Brieuc. Leader incontesté, la réserve de Plouvorn vit une aventure extraordinaire, qui épate son entraîneur attitré, Guy Troadec, à poste depuis sept ans maintenant. «Nos ambitions de départ étaient celles d'une équipe qui vient de monter, qui restait une B, et on ne pensait vraiment pas que ce serait aussi simple. À Noël, je disais déjà que nous avions fait un parcours assez extraordinaire après dix matchs, et c'est encore plus vrai maintenant. C'est donc exceptionnel, parce que nous n'avons perdu aucun match sur 12, nous n'avons encaissé que quatre buts. Pour moi, c'est aussi une culture que de rester invaincu. Chaque semaine je rabâche aux gars qu'il faut pousser la barre toujours plus haut. Je peux même aller plus loin, car sur toute l'année 2011 nous n'avons perdu aucun match avec enjeu. Ce n'était pas forcément attendu, mais il faut reconnaître que ce n'est pas le fait du hasard.
Les fruits de la formation
À Plouvorn, il y a tout de même une quantité de joueurs de qualité, et chaque semaine je dispose d'un effectif de niveau presque DSE. Quand je vois les noms que j'aligne au début de chaque match, je sais bien que c'est le résultat de longues années de travail. Je me rappelle de Plouvorn B lorsque je suis arrivé il y a sept ans, et qui venait de sortir de PH: l'équipe était à l'agonie en DRH, on nous promettait toutes les misères du monde, et l'année suivante on nous disait même qu'il n'y aurait plus d'équipe C! Vous imaginez tout le travail qui a été fait depuis sept ans? Depuis toutes ces années, nous avons essayé de garder tous nos joueurs, et de récupérer dans le canton tout ce qu'on pouvait. Nos joueurs, ils ne viennent pas de Brest, ni de Guingamp. C'est le temps qui a permis de faire çaet qui a fait que les joueurs restent à Plouvorn car ils s'y plaisent et que d'autres veulent y venir parce qu'on a un bon niveau. Ce qui se passe aujourd'hui, ce n'est pas le résultat de l'année dernière, ni de cette année: c'est tout ce qu'on a essayé de faire depuis six ou sept ans. Personnellement, ma plus grande satisfaction est d'avoir fait progresser les joueurs pendant tout ce temps. Si on n'y reste que deux ans, ce n'est pas possible. Des garçons que nous sommes allés chercher en D1, comme Loaec, Chaussec, personne n'aurait pensé qu'ils puissent un jour jouer en DH! Et dimanche dernier, je suis allé voir la C contre Bodilis-Plougar, en championnat de D1: eh bien, sur les 14, il y avait 12 qui avaient déjà joué avec moi»!
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