Le Parisien du 26 janvier 2011 : Grand espoir, il préfère Plouvorn à Saint-Etienne !

Date de publication : Jan 26, 2011 4:57:12 PM

L’HISTOIRE DU JOUR

Grand espoir, il préfère Plouvorn à Saint-Etienne !

A 17 ans, Thomas Jacq était capitaine de l’équipe des moins de 17 ans Nationaux de l’AS Saint-Etienne. Il a choisi de renoncer à une future carrière professionnelle pour se consacrer aux études dans son Finistère natal.

Thomas Jacq a 17 ans, l’âge de tous les possibles. La saison passée, il jouait au football à l’AS Saint-Etienne, capitaine de l’équipe des moins de 17 ans Nationaux vainqueurs de leur championnat dans la zone sud-est.

Un an plus tôt, ce jeune défenseur central avait même été présélectionné en équipe de France des moins de 16 ans pour un stage de quelques jours à Clairefontaine. Et puis, avant l’été, il est allé trouver ses dirigeants, en particulier le responsable de la formation des Verts, Jean-Philippe Primard.

Thomas, titulaire d’un contrat d’aspirant de trois ans, avait encore une saison à effectuer. Cela lui est soudain apparu comme le bout du monde. « A Saint-Etienne, il n’y avait pas beaucoup de place pour les jeunes, et je n’étais pas sûr de passer pro, raconte-t-il. Alors, je ne voulais pas faire un an de plus pour rien et surtout me retrouver sans rien. »

Alors, de lui-même, avec l’accord de ses parents, il a rompu son contrat pour s’en retourner dans son Finistère natal, à Plourin-lès-Morlaix. En effet, Thomas veut absolument passer son bac S. Il avait choisi Saint-Etienne, malgré une proposition de Lille, parce qu’il pouvait s’inscrire dans un lycée « normal ». Seulement, avec ses entraînements matinaux, notamment le mardi et le mercredi, il ratait des cours qu’il devait ensuite rattraper entre midi et deux… Résultat : un passage plutôt ric-rac en terminale avec une moyenne de 10,5. Aujourd’hui, cela va beaucoup mieux, ses notes s’améliorent. Et, pourtant, il joue toujours au football avec trois entraînements programmés en soirée, mais cette fois à l’Avant-Garde de Plouvorn, en Division d’Honneur.

Thomas n’a aucun regret. Il avait besoin de retrouver ses attaches. « A Saint-Etienne, cela se passait bien avec les gars du centre, mais on ne pouvait pas s’attacher avec les gens car, l’année d’après, on n’était pas sûr de se revoir, explique-t-il. En plus, on n’avait pas le droit de sortir le vendredi ou le samedi soir, il fallait être rentré au centre à 19 heures. Et j’étais tellement loin de chez moi! »

Son entraîneur à Plouvorn, Laurent Kerleroux, est aux anges d’avoir pu récupérer un défenseur aussi « mature pour son âge », qui se débrouille à merveille avec les seniors. « Sur le plan du jeu, il a tout pour être footballeur, raconte ce dernier. En revanche, sur le plan mental, il est peut-être trop gentil pour s’imposer. »

Pourtant, Laurent Kerleroux a reçu quelques appels de clubs de National (Guingamp, Plabennec) au sujet de son protégé, et cela peut faire éventuellement réfléchir Thomas pour la saison prochaine. « Si ce n’est pas trop loin de chez moi, pourquoi pas ? Mais je dois d’abord avoir mon bac! »

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